The Phnom Penh Post   le petit journal

 

French-born visual artist Fonki has returned to Cambodia for a new documentary on his artwork and a public exhibition at Institut Français. Photograph: supplied

French-Cambodian artist Fonki has returned to his roots with a locally made documentary set to capture the artist’s work.

Born in France and raised in Montreal, Fonki, 22, has remained connected to his Cambodian roots. Visiting Cambodia for the first time when he was four, his earliest memories reflect the stark difference between life in the country during the United Nations Transnational Authority in Cambodia (UNTAC) era and the present day.

“It’s peaceful here [Cambodia] now. When you walk along the street, there is no violence,” he said. 

The documentary, operating under the working title Wet Paint, aims to inspire people of all ages and bolster the popularity of street art within a community still largely wedded to classical art forms. 

“It is our challenge to make the elderly understand what we [the young generation] are doing,” said Fonki. “Each generation communicates in their own different way. If the documentary helps us find a common cause, it would be a magic touch that inspires all generations.” 

The entire production is a self-organised project, with funding received from family, friends, and an arts outfit in Canada. 

Despite the hardships of working with limited resources, the young artist maintains: “When you want to do something, there is always a way. There is no excuse. You can build something out of your energy.” 

The setting of the documentary will move from Montreal to Cambodia, where Fonki will introduce his art to the public. The art works to be included in the film are inspired from the detailed bas-reliefs of the Angkor temples and a mélange of street art from other countries. 

In the previous visit to the kingdom, Fonki contacted the Bophana Centre and the Cambodian Film Commission, receiving technical assistance and information about the current contours of Cambodian society. 

“Talking to them, my crew and I got more knowledge of what is happening here,” he said. “It has helped us to understand the sense of being in Cambodia.” 

The film will be produced with Khmer, French and English versions. 

“Because street art is on the street, and the street is for everyone. There is no discrimination as long as they all find the same inspiration,” he explained. 

Wet Paint is expected to be ready for release in May of next year. A fresco painted by Fonki will be unveiled on the façade of the Institut Français building this Thursday evening at 6:30pm.

To contact the reporter on this story: Chanvetey Vann at ppp.lifestyle@gmail.com

 

 

 

 

 

 

C'est une murale qu'il dédie à sa famille et aux Cambodgiens. Fonki le graffeur montréalais a dévoilé hier soir à l'Institut Français du Cambodge sa création intitulée "Rajoute des couleurs à ton présent si le passé te semble gris". Elle rend hommage à ses ancêtres morts sous le génocide des Khmers Rouges. Deux semaines de travail auront été nécessaires pour réaliser ce "tribute" aussi bien personnel que collectif.

Anais Chatellier et Julie Cassiau (http://www.lepetitjournal.com/cambodge.htmlVendredi 27 Juillet 2012

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Après le passage de Seth à Phnom Penh, c'est au tour du jeune graffeur d'origine khmère, Fonki, de laisser sa trace sur les murs de la capitale. Avec l'aide de Rithy Panh rencontré lors d'une conférence sur le Cambodge à Montréal, l'artiste revient au Royaume réaliser un documentaire sur le Street Art et la culture cambodgienne. Il se rend vite compte du potentiel de la capitale et les projets de graffitis fusent dans sa tête. Pour lui, "redonner une vie à un mur, c'est redonner une vie à la ville", même si les autorités ne sont pas forcément du même avis.

"Je vois mon art comme je me vois moi-même : en constant mouvement et évolution", explique le graffeur Fonki, étudiant en cinéma animation à l'Université Concordia de Montréal. C'est la quatrième fois que le jeune artiste séjourne au Cambodge, mais cette fois-ci, il est venu sans sa famille et dans le but d'améliorer son niveau de Khmer. Plus qu'un voyage linguistique, vivre au Cambodge aura été également une source d'inspiration : "Je voulais revenir car la culture est très riche, les Cambodgiens ont un style propre à eux, c'est une culture millénaire". Rapidement, il se rend compte que la scène du graffiti au Cambodge est très peu développée, c'est une aubaine pour lui : il va pouvoir innover, mélanger ses influences montréalaise et khmère.

"Puisqu'on a nos gardiens du traditionnel, je pense que le pays est prêt à aller de l'avant. Nous avons un passé riche et proche, les Cambodgiens ont beaucoup de choses à dire, cachés derrière leur sourire khmer". Pourtant, ses petites altercations avec les autorités démontrent qu'un grand chemin reste à parcourir pour que le Street Art soit compris et surtout toléré.

Fonki et le Petit Journal

"Je ne suis pas venu pour faire du graffiti vandale"

C'est en passant tous les jours devant ce grand mur gris du boulevard de la Confédération de Russie que Fonki imagine son futur graffiti. Pendant un mois, il étudie le style traditionnel khmer, dit kabach, pour pouvoir le mixer avec son style montréalais déjà bien ancré dans sa personnalité. "Comme il y avait déjà un petit lettrage sur ce mur, je me suis dit que je pouvais en faire un autre, plus beau, plus grand" explique-t-il. Il expose alors son projet à la propriétaire du mur : "Je veux embellir la ville, je ne suis pas venu pour faire du graffiti vandale". Elle semble enchantée, il peut donc commencer à bomber.

Dès sa première journée, les ennuis avec les autorités commencent. Un policier plutôt ouvert lui explique : "Je trouve cela très joli mais les gens plus hauts placés peuvent penser que tu es un terroriste qui pose son emblème sur les murs. Reviens dans quatre jours". Lorsque Fonki peint à nouveau, un autre policier moins compréhensif lui passe au téléphone un des chefs de la police de Phnom Penh : "Envoie moi un dessin du produit final, je te dirai si c'est de l'art", lui dit-il. Il semble convaincu, lui donne son feu vert et Fonki finit son premier graffiti sans entraves sous l'œil curieux et amusé des Cambodgiens. Pourtant, une semaine après, le tag a été recouvert de peinture blanche : des policiers auraient obligé les propriétaires à l'effacer. "J'ai été vraiment étonné parce qu'on m'avait donné la permission. Mais ce n'est pas grave, j'essaierai de le refaire en mieux et puis de toute façon le graffiti est éphémère", relativise l'artiste.

Pour l'instant, il se concentre sur la production de son futur projet dont le vernissage se déroulera le 26 juillet à l'Institut Français. Fonki n'en dit pas plus, c'est une surprise !

Anaïs Chatellier (www.lepetitjournal.com/cambodge.html) Lundi 25 juin 2012